par Nathalie Archambault

« Il y a plusieurs années de ça, pendant que je faisais la marche de Compostelle, je suis rentrée dans un magasin de lithographies. J’ai vu plusieurs écriteaux qui m’inspiraient, alors j’ai pris mon temps pour les parcourir, et je suis tombée sur cette citation :

« Il est temps pour toi de vivre la vie que tu t’es toujours imaginée. »

Henry James

Saisie par un mélange d’émotions, j’ai pleuré pendant 20 minutes, incapable d’arrêter. Le marchand est même venu me voir pour me demander si ça allait. J’ai dit que oui et il a compris que j’avais besoin de pleurer.

À ce moment-là, je travaillais comme serveuse, et j’en avais assez. J’avais pris une pause pour voyager plusieurs mois en Europe. J’aimais l’aventure, la découverte, vivre au jour le jour.

« Il est temps pour toi de vivre la vie que tu t’es toujours imaginée. »

Face à ces mot-là, j’ai eu peur de passer à côté de ma vie. Je ne savais pas ce que j’allais faire à mon retour chez moi.

Ma peine intense de 20 minutes, je l’ai vécue comme une prise de conscience. J’ai réalisé à quel point je faisais semblant parfois, que je faisais des choses pour faire plaisir et me faire aimer. Je ressentais une immense tristesse de ne pas être sur mon X. J’ai compris que je ne m’écoutais pas, que je n’étais pas moi-même.  C’était un paquet d’émotions en même temps.

« Il est temps pour toi de vivre la vie que tu t’es toujours imaginée. »

Et toi, qu’est-ce que ces mots font monter en toi?

Vis-tu la vie que tu t’es toujours imaginée?

À quoi ressemble la vie de tes rêves, celle que ton cœur sait est possible?

Est-ce qu’il temps pour toi de te reconnecter à toi-même? De te réaliser pleinement?