La peur de vieillir (1ère partie)

par | Nov 23, 2023 | Uncategorized | 0 commentaires

Par Dorothée Lavoie, 81 ans

La peur de vieillir, c’est comme une poupée russe. À l’intérieur se cachent des peurs qui cachent d’autres peurs, qui cachent d’autres peurs!

Comme la peur de perdre sa beauté physique, sa virilité et son pouvoir de séduction.

Sous cette peur, il y a celles de ne pas être à la hauteur, de ne plus être aimé ou désiré, la peur de se retrouver seul, la peur de se faire mettre de côté professionnellement et perdre un statut social auquel on s’est identifié peut-être.

Il y a aussi, bien sûr, la peur d’avoir des problèmes de santé. Parce qu’on croit dur comme fer qu’on perd la santé avec les années.

Et si j’ai des problèmes de santé, je ne pourrai pas gagner d’argent. Donc, sous cette peur, celle de manquer d’argent. La peur de perdre mes capacités, mes moyens, mes biens… et de me retrouver dans un CHSLD.

Toutes ces peurs nous viennent d’un conditionnement.

Ce n’est pas la réalité.

La réalité est tout autre.

Si on regarde la nature, avancer en âge équivaut à gagner en puissance.

Quand j’observe un arbre, plus il est vieux, plus il devient fort, grand et solide, et plus on le trouve beau.

Alors, si on transformait notre façon de regarder ?

Qu’est ce qui changerait dans ta vie si tu croyais que plus on avance en âge, plus on a de la puissance intérieure?

Vieillir est une question de perception et de conditionnements culturels dont on n’est même pas conscients.  

Par exemple, les assurances maladies nous conditionnent à croire que nous serons malades, juste par le fait qu’ils existent. Ces assurances sont une invention très récente.

Au fait, notre mode de vie axé sur la productivité à tout prix nous enlève notre qualité de vie. On a appris à traiter notre corps comme une machine avec obsolescence programmée…

Dans notre société actuelle, trop souvent, c’est go go go go go ! Par peur de manquer d’argent, on se renie. On n’écoute pas nos besoins. On entre dans un cercle vicieux : on ne prend pas soin de nous, on est plus souvent malade, et si on n’écoute pas notre corps, la roue tourne.

Alors comment sortir du cercle vicieux et dépasser nos peurs? Comment transformer cette vision?

Pour commencer, je dirais qu’il est très important de consulter des gens qui sont en santé et de s’inspirer d’eux.  Et il n’est jamais trop tard!

Moi par exemple, quand je suis malade (ça m’arrive de temps en temps), je fais 3 choses essentielles :

1.    Je me repose

Se reposer : juste ça, c’est un acte radical. Au début, c’est dur à faire car on se sent coupable de se reposer, par peur d’être jugé (encore une peur!).

Dans mon expérience, quand le choix de me reposer est clair à l’intérieur de moi, les autres l’acceptent beaucoup plus facilement. 

2.    Ensuite, je prends soin de moi.

Au fil des années, j’ai accumulé plein d’outils et de ressources*, alors je ne me sens pas démunie. Je soigne encore plus mon alimentation.  Et si je choisis de consulter, je consulte quelqu’un en qui j’ai confiance, qui me suggére des produits ou des techniques pour supporter mon corps dans son processus de guérison.

3.    Je suis certaine que je vais récupérer.  

Pourquoi est-ce que j’ai cette certitude? Parce que j’ai confiance aux capacités de mon corps, même à 81 ans! Et ça, ça fait toute une différence. Je ne tombe pas dans la peur que mon état va empirer, que je vais rester comme ça à cause de mon âge, etc.

Qu’est ce qui me donne cette confiance-là dans mes pouvoirs de retrouver la santé? Autour de moi, j’ai vu de nombreux exemples de personnes qui ont surmonté des problèmes physiques et des maladies graves (paralysie, coma, et plus).  Je ne les vois pas comme des exceptions. Au contraire, je me dis, si c’est possible pour lui, c’est possible pour tout le monde. Et pour moi aussi!

La peur de vieillir, c’est un sujet que j’aborde dans mes spectacles et mes ateliers. Si tu as des questions supplémentaires sur comment je fais, téléphone-moi. Ça me fera plaisir de te répondre ou d’échanger avec toi.

Dans un prochain article, j’aborderai l’importance de se sentir utile pour contrer la peur du vieillissement : La peur de vieillir, 2e partie.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *